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L'Europe de l'Est est-elle encore une terre d'opportunités ?

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Grâce à une forte compétitivité coût, une démographie attractive et un bassin de main d'oeuvre qualifiée, l'Europe centrale et orientale est, depuis 20 ans, une terre d'accueil industrielle. Mais aujourd'hui, reste-elle attractive pour les entreprises ? L'Europe de l'Est est toutefois bien loin d'être uniforme. « Les différences entre les pays de la région sont significatives et les opportunités en termes de business sont variées ", ajoute Mircea Tudor. Si la Pologne, la Hongrie et la République Tchèque ont été les premières à profiter des investissements étrangers, de nouvelles terres d'opportunités émergent : la Turquie qui dispose d'une démographie très favorable, ou encore la Roumanie, pays où la francophonie est très développée et qui compte des infrastructures fortes autour de Bucarest. Selon le dernier rapport d'EY sur l'attractivité européenne, quatre pays est-européens figurent dans le top 10 des pays où les investissements étrangers ont créé le plus d'emplois : la Pologne, la Roumanie, la Turquie et la Slovaquie. « Les entreprises occidentales sont intéressées par ces pays car ils leur permettent d'être plus proches du nouveau barycentre européen, qui est aujourd'hui entre Munich et Prague, si on prend en compte la Russie et la Turquie », explique Marc Lhermitte, associé EY, à la tête de l'équipe ILAS (International Location Advisory Services). Elles sont également intéressées par la main d'oeuvre de ces pays, de plus en plus qualifiée mais toujours moins chère qu'en Europe occidentale. « Créer en Roumanie m'a permis d'avoir accès à des ressources humaines de qualité, reconnaît Mircea Tudor. De plus, l'entrée du pays dans l'Union européenne a boosté le marché des technologies de sécurité et a permis de générer des projets d'envergure au niveau national. " Après l'industrie, les services ! Après deux vagues d'implantations industrielles, c'est désormais le tertiaire qui représente la majorité des investissements étrangers. « Actuellement, l'industrie constitue près de 25 % du PIB polonais 72 % pour le tertiaire, ce qui, comparé aux pays d'Europe de l'Ouest où cet indicateur avoisine les 80 %, montre bien que cette branche peut encore croître considérablement ", analyse Nadia Bouacid, responsable du centre de développement des affaires au sein de la Chambre de commerce et d'industrie France Pologne. Dans les finances, les ressources humaines ou le service après vente, les centres de services partagés, créés soit par regroupement soit par externalisation, se sont particulièrement développés depuis les années 2000. « Auparavant, ces fonctions étaient réparties dans chaque filiale des entreprises multinationales. Aujourd'hui, il y a une tendance à la mutualisation et à l'externalisation des fonctions support », note Marc Lhermitte d'EY. Toutefois, les pays d'Europe de l'est ne sont pas seulement des terres d'accueil attractives pour leurs coûts compétitifs. Ils sont aussi plébiscités pour leurs marchés nationaux. « Construire des automobiles en Pologne, en Slovaquie ou en Roumanie a un intérêt parce que c'est moins cher, mais aussi parce que la consommation d'automobiles dans ces pays y est dynamique », illustre Marc Lhermitte. « On assiste également à l'émergence de pôles de recherche et d'enseignement, mais aussi à une grosse transformation de l'espace urbain, en termes d'immobilier, de réseaux d'énergie, de transport et d'équipement culturels. " En 2006, Renault était précurseur en créant un Technocentre en Roumanie, un centre d'ingénierie automobile qui compte aujourd'hui 2.300 ingénieurs. Source: https://www.lesechos.fr/12/11/2015/lesechos.fr/021465690971_l-europe-de-l-est-est-elle-encore-une-terre-d-opportunites--.htm#
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